Pour la 17ème étape, les 22 équipes, composées de 176 coureurs, s’élanceront, lors d’un parcours inédit dans l’histoire du Tour, de Grenoble jusqu’à Méribel et son terrible finish au col de la Loze, en affrontant, par la vallée de la Maurienne, à Montgellafrey, la Madeleine par son côté le plus exigeant pour les jambes.
S’il n’est ni le col le plus haut, ni le plus pentu, le col de la Madeleine reste sans doute l’un des plus durs. La face Sud empruntée promet une montée sur 19 kilomètres à près de 8 % de pente moyenne, avec plusieurs passages ardus à 10-11 % et quasiment aucun replat.
Classé ‘’Hors Catégorie’’, terme désignant une ascension extrêmement difficile par sa longueur et sa pente, en 1980, le col de la Madeleine a donné du fil à retordre à de célèbres athlètes.
Le 8 juillet 1969, étape 10. À peine la route avait-elle été goudronnée et inaugurée, que le peloton de 111 coureurs s’engageait dans cette longue ascension. Pour cette première escalade, le col accueille les sportifs sous des averses de neige, l’espagnol Andrés Gandarias est alors le tout premier à se hisser jusqu’au sommet, suivi de près par les français Paul Gutty et Raymond Poulidor.
Le Tour de France et le col de la Madeleine… Ces deux noms combinés ont dévoilé, plus récemment, d’autres talents, les dignes successeurs de ceux qui ont, jadis, tant fait couler de l’encre.
Dans son maillot blanc à pois rouges, l’illustre Richard Virenque illumine le Tour de France.
Le rival proclamé de Jan Ullrich s’impose dans la montée du col à trois reprises, trois années de suite, en 1995, 1996 et 1997, en arrivant le premier au sommet, démontrant ainsi toutes ses qualités de grimpeur. L’allemand l’atteindra à son tour en 1998.
Le col, déjà gravi 26 fois, dont la dernière en 2018 par Julian Alaphilippe, se prépare à trembler de nouveau le 16 septembre prochain sous les foulées furieuses des coureurs cyclistes, mais aussi à leur donner le vertige du haut de ses – presque – 2000 mètres !
La récompense ? Au-delà d’être le premier à parvenir à son point culminant, sa vue exceptionnelle sur le Mont Blanc !
Et bien sûr, que serait le Tour de France sans ses supporters ? La Madeleine vibra encore sous les tonitruants coups de klaxon des caravanes, les hourras et les applaudissements des spectateurs venus les encourager.
